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"témoignages" (23)

Anonyme (52 ans)
Nationalité France
26 février 2020

Bonjour, voilà nous y sommes ! 30 jours sans tabac ce jour ! Je n'aurais jamais pensé que cela aurait été si facile, nous vivons dans la peur du 'Que sera ma vie sans cette cigarette ?!" Pourtant après tant d'années d'amitié et complicité, j'ai réussit à cette envie sans substitut ni autre complément. Ce qui a fait le déclic de cet arrêt c'est le début d'une grippe qui s'est vite terminé en 'J'ai plus envie ni besoin de fumer'. Je me suis nourrie d'articles de témoignages, tous les matins à mon réveil, lorsque l'envie se faisait sentir...Et je me suis rendue compte ! Que ce n'était plus une peur de ne plus avoir cette cigarette mais la peur de fumer une cigarette et de remettre de la nicotine dans mon corps qui m'a fait tenir jusqu'à ce jour ! Comment je vois la suite ? Tout simplement en continuant sur ce chemin que je me suis décidée sans tabac mais avec des chemins de fleurs afin que je puisse sentir de nouveau la beauté de la terre. Ne lâcher rien !! Continuons ensemble ça en vaut la peine ! Même des collègues au travail me rejoignent a cette date où les cigarettes vont prendre encore une claque ! C'est à dire ! d'ici quelques jours ! Bon courage à nous tous !! Soutenons nous et merci pour tous ces supports d'internet qui nous permettent de s'aider.
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Anonyme (52 ans)
Nationalité Francaise
04 décembre 2019

Le plus dur ce n’est pas l’arret... mais de se demander pourquoi on ne l’a pas fait plus tot. 52 ans, 35 ans de tabagisme important : c’est la premiere fois que je suis capable d’ecrire ces quelques mots. J’ai saisi l’opportunité d’une operation chirurgicale pour arreter (ablation de la thyroide), c’était il y a 9 jours. Bien sur j’aurais préféré avoir la force de le faire dans des conditions moins extrêmes, mais tout est bon à prendre. Lire et relire les témoignages m’a tant aidé. (Bien plus que la note désinvolte des médecins à la fin des rapports « l’arret du tabac serait souhaitable » : pourquoi ne pas dire la vérité ? Et Ecrire « l’arret du tabac est indispensable et urgent » !) Jai certains moments d'euphorie en regardant le compteur qui est un outil génial. J’ai pas mal de symptômes de manque assez marqués et rendus plus pénibles par les suites opératoires mais finalement ce n’est rien par rapport à ce sentiment de gachis que j’avais depuis plusieurs années, quand chaque cigarette avait un gout de mort. Tous les cas sont différents mais bien souvent parmi les fumeurs compulsifs on retrouve des personnes en manque affectif, ou qui ont une peur bleue de l’abandon, blessures de l’enfance et de l’adolescence. Et alors cette cigarette, qui était le symbole ultime de la solitude, devenait notre amie pour toujours, avec la complicité des adultes censés nous encadrer : dans ma génération, on laissait fumer les gamines de 14 ans à l’ecole, à l’internat, dans les cafés....Ce n’est pas si vieux ! Ce que je veux dire aussi c’est qu’il aurait fallu marteler les messages de danger : même ados, au bout d’1 moment cela aurait sans doute permis des prises de conscience plus rapide, à un moment où le cerveau est si malléable. Apres c'est trop tard quand la drogue a pris son emprise et que votre ami indéfectible entreprend sa destruction de chacun de vos organes, et même de votre vie émotionnelle.
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Anonyme (32 ans)
Nationalité suisse
14 octobre 2019

Bonjour à tous, je vous raconte mon histoire en lien avec la cigarette car je suis extrêmement reconnaissante aux autres personnes qui ont partagé la leur ici, ça m'a tellement aidée de lire les autres témoignages. J'ai arrêté de fumer du tabac il y a un an pile aujourd'hui. Ca faisait depuis mes 14-15 ans que je fumais régulièrement en moyenne 15 cigarettes par jour et parfois bien plus. J'ai commencé à fumer parce que j'avais l'impression que cela devait comporter un bénéfice (mon papa fumait). Même si je pressentait que c'était destructeur, quelque chose m'attirait dans cette solution: une mini baguette magique, un accessoire du désarroi, des moments vides, un accessoire des rebelles: quitte à se faire du mal, il y a une douce arrogance à fumer. "Ca ne m'atteint pas, je suis plus forte que la clope". J'ai continué à fumer pendant 16 ans, j'ai traversé l'adolescence, j'ai eu un moment de complicité avec mon papa en lui avouant que je fumais, puisqu'on était en vacances, autant le lui dire il allait le découvrir de toute façon. La clope, c'était un petit gadget qu'on porte toujours avec soi, qui nous permet de sortir prendre l'air, d'avoir une excuse pour fuir une situation, de prendre un moment à soi. La clope, c'est un tête à tête avec soi-même et un privilège avec les autres fumeurs, c'est un marqueur de moments forts. Pas possible d'envisager une discussion profonde avec un verre de vin rouge sans la cigarette. Impossible de vivre un trajet en voiture sans clope: la clope, c'est pour marquer les moments: dire à son cerveau "regarde, il faut célébrer, savourer" ou à l'inverse, un médicament pour les moments douloureux. IMPOSSIBLE D'ENVISAGER DE S'EN PASSER, ça serait un peu mourir. Pendant des années, je continue à fumer, en ayant en arrière fond une pensée amère. Un jour, alors que je le craignais pour lui depuis longtemps, mon papa se fait diagnostiquer un cancer de la gorge. Honnêtement, si je n'avais pas été témoin de ce drame, je n'aurait pas réalisé à quel point c'est néfaste. Je vais ici vous raconter des choses crues, mais c'est ce qui m'a aidée à avoir un moteur pour arrêter alors je vous souhaite le même: pour moi il faut absolument avoir peur pour avoir le courage d'arrêter. Grande perte de poids, mon papa que j'aime m'apparait comme une ombre, un être décharné. Scanner, diagnostic: cancer de la gorge. Je ne réalise pas encore. Il s'en suit chimio, passages répétés à l'hôpital: nous vivons des moments intenses, car on réalise à quel point la vie est précieuse. Plus tard, la réalité beaucoup plus morbide apparait: il faut poser une canule (un trou par lequel respirer). Opérations diverses, visites à l'hôpital avec cette odeur âcre qui persiste, le cancer, c'est la chair qui débloque qui brûle et qui meurt, impossible de passer à côté de ne pas voir. Le plus dur, une image qui ne me quittera jamais, c'est quand on a dû lui enlever TOUTES les dents, pour permettre de faire la thérapie par rayons. Cette image, c'est la pire du monde, encore aujourd'hui 8 ans plus tard, j'en garde une trace profonde. Sa mort survient 6 mois après le diagnostic initial. De mon côté je continue à fumer en me voilant la face. Chaque année, ma peur augmente. Je flippe aux moindres douleurs à la gorge, je suis consciente que le jour de l'annonce d'un mal lié à la clope va arriver. Un jour en rigolant avec des amis sur nos objectifs de vie, je me prends à dire pour la 1ère fois mon désir d'arrêter de fumer. Sans y croire, en sachant que c'est impossible. Je suis la fille la plus accro du monde, en tout cas c'est sûr je n'y arriverai jamais. Un an plus tard, je me réveille après une grosse soirée, et je constate que j'en ai marre d'avoir peur, marre d'avoir l'impression d'être desséchée, de sentir le tabac froid et d'être impuissante. Je prends mon ordinateur et je déverse ma haine et ma peur sur le clavier. J'ai la chance d'être assez dégoûtée de toute substance nocive à ce moment. Ca ne me manque pas. Je sais que le manque physique va me submerger, alors je pars acheter des patch. Et là: révolte, les patch sont une autre arnaque, c'est beaucoup trop cher. Je décide d'écumer internet à la recherche de solutions naturelles pour aider au sevrage. Teinture mère de valériane, homéopathie, thé aux plantes, spray au Kudzu (apparement bon pour le sevrage du tabac et de l'alcool), inhalations, millepertuis (attention aux interactions médicamenteuses et déconseillé aux bipolaires). Apparement, il y a dans la nature une armada pour nous aider. Je redécouvre rapidement ce que odorat veut dire: au bout de 4 jours, mes papilles sont en fête, tout a un goût tellement génial. Je sens aussi de nouveau les odeurs, l'odeur des arbres, des plantes, les petites effluves de bouffe qui envahissent les rues et qui donnent faim, je sens l'odeur de la pluie et de l'herbe coupée. C'est tellement réconfortant. J'ai une immense fatigue qui s'abat sur moi mais je prends ça comme un revers mérité après toutes ces années à ne pas écouter mon corps. Je fais mille siestes par jour, je prends le temps: je suis en convalescence et je dois l'accepter. Les moments d'envie arrivent: les terrasses au soleil en automne, les fins de repas animés, la sortie du boulot: oui, il faut faire le deuil. Qui suis-je sans la clope? c'est le mantra que je me répète 25 fois par jour. Je ne veux pas arrêter à tout prix, mais répondre à cette question du mieux que je peux. Je ne me prive pas d'en parler autour de moi quand j'en ai vraiment besoin: c'est dur quand même... Impression de ne plus être vraiment moi, d'être clouée au boulot alors que les autres vont fumer ensemble, qu'est ce que je fais de mes mains maintenant que je peux plus rouler de clope?! Je ne suis plus vraiment rebelle, ni aventureuse, je deviens sage? cette idée ne me plaît pas. Mais je tiens, je dois trouver qui je suis sans le tabac. De semaine en semaine, j'y pense de moins en moins. Ce qui m'aide est l'application BuddyApp, avec laquelle on se choisit un parrain: moi j'ai demandé à ma soeur jumelle. C'est chouette d'être soutenu et que les gens qui vous aiment vous suivent dans vos progrès. De pouvoir se confier jour et nuit. 6 mois après, je n'ai presque plus envie. Sauf en soirée pour faire comme les autres. Puisque mon cerveau est alambiqué, je trouve une solution: j'ai un petit mélange de plantes sans tabac pour pouvoir rouler une clope aux herbes, sans risque de redevenir accro. J'en fume une fois ou deux. C'est franchement pas super bon, et ça sent la forêt cramée. Qui plus est, aucun effet sur la dopamine et autre machin, aucun booster du cerveau aucun soulagement...rien mais ça me donne l'illusion que je peux si je veux.Du coup, ça me calme et je n'y pense presque pas, mais de savoir que ça existe ça me réconforte... chacun ses petits trucs. Mais je sais que tout ce qui se fume potentiellement représente une menace pour moi, que ce soit du pissenlit ou du tabac. Aujourd'hui ça fait donc un an que je n'ai pas fumé de tabac. Je suis vraiment fière, et heureuse d'avoir au moins essayé. Et je sais que ce n'est jamais un succès complet, qu'il ne faut vraiment pas que j'y retouche parce que je redeviendrais une junkie du tabac. Je veux vous dire un message: *si j'ai pu y arriver jusque là, vous pouvez aussi.
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